Cosmétique bio : tout savoir sur les produits cosmétiques bio
Que ce soit par convictions éthiques et environnementales ou simplement pour préserver sa santé ou celle de sa petite famille, la cosmétique naturelle a le vent en poupe. Mais rien n’est aussi simple dans un monde où le marketing domine et où les bonnes intentions sont souvent exploitées par les lobbys industriels… Entre greenwashing et véritable engagement, quelles sont les différences entre cosmétique bio et cosmétique naturelle ? Pourquoi privilégier l’utilisation de cosmétiques bio ? Comment savoir ce que l’on achète ? Tour d’horizon pour mieux s’y retrouver.
Cosmétique bio & cosmétique naturelle : quelle différence ?
Facile de faire l’amalgame entre cosmétique bio et cosmétique naturelle. En réalité, l’appellation cosmétique naturelle n’est pas réglementée. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’à peu près n’importe qui peut se réclamer « cosmétique naturelle », ajoutant si besoin un bel emballage vert ou couleur carton brut pour mieux tromper les clients. Bien que peu honnêtes, ces pratiques ne sont pas sanctionnées…En revanche, la notion de cosmétique biologique est, elle, réglementée par la loi. Et les différents labels de cosmétique biologique ont des normes très précises à respecter, fixées dans un cahier des charges stricte.
Quels sont les labels cosmétique bio en France ?
Il existe de nombreux autres labels de cosmétique bio ; l’essentiel étant de bien vérifier ce qu’ils impliquent et les critères qu’ils prennent en compte. On retrouve régulièrement les labels Ecocert et Cosmébio. Nature et Progrès fait également partie des labels bio reconnus en France. COSMOS (COSMetic Organic Standard) est une norme privée à échelle européenne qui a été développée par cinq membres fondateurs :
- BDIH (Allemagne)
- Cosmebio (France)
- ECOCERT Greenlife SAS (France)
- ICEA (Italie)
- Soil Association (Grande Bretagne)
Ils ont tous été réunis dans le but de définir des exigences minimales communes, d’harmoniser des règles de certification des cosmétiques biologiques et naturels et de faire du lobbying auprès des institutions afin de défendre la filière.
Label COSMOS ORGANIC – Certification européenne des cosmétiques biologiques
- 95% minimum d’ingrédients naturels
- 95% minimum d’ingrédients bio sur l’ensemble des ingrédients pouvant être bio (tels que les végétaux, la cire d’abeille, le lait…)
- 20% minimum d’ingrédients bio sur le total du produit
- Maximum de 5% d’ingrédients approuvés dans une liste restrictive
- Reprend les principes du référentiel Ecocert
- Seuls les ingrédients biodégradables sont acceptés
Label Écocert – Cosmétique biologique
- Utilisation d’ingrédients issus de ressources renouvelables et transformés par des procédés respectueux de l’environnement.
- Pas d’OGM, pas de parabens, pas de phénoxyéthanol, pas de nanoparticules, pas de silicone, pas de PEG, pas de parfums et colorants de synthèse et pas d’ingrédients issus des animaux s’ils ne sont pas produits naturellement par eux (comme la bave d’escargot, par exemple ;))
- Emballages recyclables ou biodégradables
- 95 % minimum d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle
- 95 % des ingrédients végétaux de la formule issus de l’agriculture biologique
- 10 % minimum du total des ingrédients issus de l’agriculture biologique
Label Cosmébio
Le label Cosmébio reprend certains des critères du label Écocert, mais les assortit d’une préoccupation de sincérité et de transparence de la marque. Les critères d’attribution sont donc les suivants :
- 95 % minimum d’ingrédients d’origine naturelle
- 95 % minimum d’ingrédients bio sur l’ensemble des végétaux
- 10 % minimum d’ingrédients bio sur le total du produit
- Respect des techniques de fabrication de la cosmétique naturelle et bio
- Respect des hommes, de la nature et des animaux
- Respect d’une communication responsable et transparente.
Vous le savez certainement maintenant, mais notre gamme de crèmes et soins à la bave d’escargot est certifiée Cosmos Organic, Écocert et Cosmébio, et nous n’en sommes pas peu fiers 🙂
Les cosmétiques bio sont-ils aussi efficaces ?
L’appellation de cosmétique « biologique » soulève parfois des inquiétudes quant à l’efficacité des produits. Associé il y a seulement quelques années à une poignée de hippies marginaux rêvant d’un monde meilleur où tout le monde élèverait des chèvres dans le Larzac, le bio continue aujourd’hui d’éveiller les suspicions de certains.
Est-ce justifié ? Tout d’abord, la cosmétique bio n’utilise pas de produits tels que les parabens ou le silicone, par exemple. Prenons le cas des shampooings au silicone, qui se vantent de gainer le cheveu et de le laisser brillant et lisse : le cheveu est étouffé sous sa couche de silicone et ne peut plus respirer !
C’est une démarche que l’on peut généraliser à presque tous les produits de cosmétique traditionnelle de supermarché. De l’esbroufe, de la poudre aux yeux qui procurent un résultat esthétique sur le coup, mais n’a en réalité aucune vertu spéciale et peut être dommageable pour votre peau et votre santé.
Comme vu plus haut, la cosmétique bio suppose un engagement au niveau des ingrédients utilisés, et dans le cas du label Cosmébio, une cohérence de la démarche et une communication transparente. Chez RoyeR Cosmétique, cela se traduit par l’utilisation de bave d’escargot pure dans nos cosmétiques et non d’extrait de bave. De plus, que ce soit sur l’emballage ou sur notre site, vous trouverez la liste complète de tous les ingrédients utilisés pour la fabrication de chacune de nos crèmes, ainsi que la liste I.N.C.I.
Prenons un autre exemple assez significatif : de nombreuses marques de cosmétique traditionnelle utilisent des huiles minérales comme liants ou pour leurs supposées propriétés hydratantes. Ce que font en réalité ces huiles n’est que retenir l’eau déjà présente dans la peau en formant une couche qui l’empêche de respirer. Alors certes, la première impression peut être l’hydratation, mais la peau n’est en réalité absolument pas traitée et reste tout aussi sèche une fois la couche d’huile éliminée. Les huiles végétales, en revanche, possèdent de vraies vertus de nutrition de la peau par leur composition. On est d’accord qu’il n’y a pas photo en matière de choix ?
Comment reconnaître un vrai cosmétique bio ?
Pas si simple… En tout cas, une seule recommandation : ne vous fiez ni aux noms ni aux emballages, souvent trompeurs ! De nombreuses marques de cosmétiques bon marché se sont mises à la mode du « greenwashing », qui consiste à utiliser les codes associés aux produits naturels pour induire le client en erreur sans tomber dans la publicité mensongère.
On pense par exemple aux packagings verts ou couleur carton non raffiné, ou encore à tous les noms de produits évoquant la nature… Pas très honnête, mais certainement pas illégal, donc à vous de vous méfier ! La solution pour être certain d’acheter du bio ? Chercher les labels bio, comme ceux évoqués ci-dessus. Et surtout, lire les compositions ! Certes, ça prend un peu de temps, mais les bénéfices en résultant sont innombrables et votre peau vous dira mille fois « merci » !
Acheter des cosmétiques bio, est-ce vraiment plus cher ?
Le prix des produits bio est encore le sujet de nombreux débats. Est-il justifié ? S’agit-il d’une simple tendance qui permet aux marques de s’engraisser sur notre dos ?
Dans le cas des cosmétiques, la réponse est assez simple. Si les produits bio sont en général plus chers que les produits cosmétiques traditionnels vendus en supermarché, c’est parce qu’ils utilisent des ingrédients plus chers, plus concentrés et qu’ils ont des normes à respecter. Eh oui, la qualité, ça se paie quand même un peu.
Par contre, si vous faites un comparatif avec les marques haut de gamme de cosmétique traditionnelle, le prix des cosmétiques bio vous paraîtra plus que raisonnable. Et pourtant, les produits sont bien plus efficaces ! La raison de ce delta ? Le marketing ! En effet, les grandes marques consacrent un budget conséquent dans les packagings et la publicité, qui se répercute bien sûr sur le prix de leurs produits.
A juste titre, vous vous demanderez surement : « Mais pourquoi acheter un produit dont le prix n’est pas justifié et qui est moins efficace qu’un produit bio au prix bien plus raisonnable ? ». La réponse est dans la question 🙂